06 – La naissance du comté de Ferrette

 

À la fin du 9e siècle, l’empire de Charlemagne se disloque, malmené par les conflits de ses descendants. La région connaît une période instable et mouvementée. L’affaiblissement du pouvoir royal donne aux chefs locaux un pouvoir grandissant qui favorisera la naissance progressive de la féodalité.

Henri 1er (dit Henri l’Oiseleur – Heinrich des Vogler), duc de Saxe, devient roi de la Francie Orientale et, de ce fait, l’Alsace est intégrée dans le duché de Souabe, un des quatre duchés composant la Francie Orientale.
Le lien millénaire avec la Gaule est brisé et la province fera partie du Saint-Empire romain germanique*.
Othon 1er, fils d’Henri l’Oiseleur, devient le fondateur de ce Saint-Empire (qui ne sera dissout qu’en 1806 par Napoléon 1er !)

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* Le Saint-Empire romain germanique Vaste ensemble placé sous la férule des Habsbourg, puzzle de plus de 300 états, principautés et duchés, dont les princes et seigneurs tiennent à préserver leur autorité.

Naissance du comté de Ferrette

Vers 1032, un des successeurs d’Othon 1er, place Louis, époux de la comtesse de Bar, à la tête des possessions englobant le pays de Montbéliard et le sud de l’Alsace. Après un partage, son petit-fils, Frédéric, reçoit en 1125 une grande partie du Sundgau et prend le titre de comte de Ferrette.

Les comtes de Montbéliard, d’origine lorraine, établis dans la Trouée de Belfort vers l’an Mil, étaient les ancêtres des comtes de Ferrette. Leur aïeul, Louis IV de Montbéliard (mort en 1065) était comte de Mousson et de Bar.

Son fils, Thierry 1er, outre les comtés de Mousson, Bar et Montbéliard, possédait toute la contrée qui devait former plus tard le comté de Ferrette, les seigneuries de Delle et de Belfort. Il eut 3 fils et, à sa mort, on procéda au partage de ses territoires.
Ainsi, Frédéric I reçut le comté de Montbéliard et hérita ensuite de son oncle Frédéric (fils de Louis IV) le comté de Ferrette.  À partir de 1125, il porta le titre de comte de Ferrette.

Vers 1160, Louis I (dit le Croisé) succéda à son père. En 1189, lors de la 3e croisade, le comte de Ferrette et d’Eguisheim partit pour la terre sainte, avec Henri de Horbourg évêque de Bâle et l’Empereur Frédéric Barberousse. Tous trois périrent dans cette 3e croisade en 1193.

Frédéric II (dit Le Téméraire) – Orgueilleux et violent, il agrandit le domaine de ses ancêtres et le fortifia par des châteaux.

Ulrich III (dit Le Vaillant) fut le dernier comte de Ferrette. Sa femme, Jeanne, lui apporta en dot (entre autre) les seigneuries de Rougemont et de Belfort. Il mourut prématurément à Bâle le 11 mars 1324. Sans héritier mâle, la succession alla à sa fille aînée, Jeanne (dite Jeannette). Celle-ci se maria avec Albert II le sage, duc d’Autriche.

Dès lors, et jusqu’en 1648, les terres du comté, qui venait de perdre toute existence politique, allaient partager les vicissitudes de celles des Habsbourg, ses nouveaux maîtres !

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