Les bonnes mauvaises herbes (2)
|Suite à notre première partie de ce dossier, les bonnes « mauvaises herbes » (1), détaillons les bonnes « mauvaises herbes » vivaces.
Le chardon (Cirse commun)
On le trouve dans les sols fertiles, argileux et humides. Difficile à désherber car il possède une racine importante que l’on retire rarement entièrement.
Cette plante développe des drageons qui forment ensuite des rosettes à la surface du sol.
Utilité ? Les oiseaux se nourrissent des graines du chardon, surtout le « chardonneret » d’où il tire son nom !
Comestible ? Au 19e siècle, sa racine était mangée crue ou bouillie, accommodée avec du lait. Les Égyptiens et les Grecs consommaient les feuilles et les fleurs du chardon.
Ça soigne ? Non
L’oxalis (oxalide, trèfle aigre, oseille à trois feuilles)
Plante vivace herbacée, rampante, basse, avec des feuilles vertes ou pourpre foncé qui sont formées de trois folioles en forme de cœur avec un pli au milieu.
Se multiplie essentiellement par ses petites capsules qui, à maturité, se disséminent aisément.
Utilité ? Les graines sont très appréciées par les oiseaux.
Comestible ? Les jeunes feuilles fraîches peuvent remplacer l’oseille en cuisine : dans les soupes, salades, dans les sauces.
Ça soigne ? Riche en vitamine C, on l’utilisait pour combattre le scorbut. On l’a également utilisée pour traiter les ulcérations de la bouche en mastiquant quelques feuilles fraîches.
Comme pour l’oseille et la rhubarbe, la teneur en acide oxalique fait qu’il faut limiter les quantités que l’on consomme.
Le chiendent
Graminée dont les feuilles sont d’un vert franc, face supérieure velue et face inférieure glabre. Les graines se ressèment au gré du vent. Ennemi tenace, le chiendent développe des mètres de rhizomes qu’il ne faut pas laisser en terre lors du travail du sol.
Utilité ? Les oiseaux mangent les graines et utilisent les brindilles et feuilles pour les nids. Grâce à ses nombreux rhizomes, il prévient tout problème d’érosion dans un terrain en pente et constitue un excellent fourrage, notamment pour les moutons.
Comestible ? Non
Ça soigne ? Une décoction de racines coupées a un effet antirhumatismal. Les grands-mères utilisaient aussi les racines en macération longue et tiède, sous forme de bains de pieds, de mains, en compresses ou en cataplasmes.
La grande ortie
Sa présence est un signe de fertilité du sol.
Utilité ? Les jardiniers connaissent tous les vertus du purin d’ortie comme engrais naturel. L’ortie est LA plante magique par excellence.
Comestible ? On peut les jeunes feuilles en potage ou en salade.
Ça soigne ? Autrefois, les jeunes pousse d’ortie faisaient partie des « cures du printemps ». On appliquait aussi les feuilles fraîches de l’ortie directement sur la peau pour soulager les douleurs causées par les rhumatismes … Les semences, séchées, sont utilisées en tisane pour combattre la diarrhée. Les feuilles et racines en infusion ((50 g pour 1 litre d’eau et laissez infuser 20 minutes) combat une faiblesse générale, de l’anémie etc.
La prêle des champs (Queue de cheval, queue de renard, petit prêle)
Plante vivace à rhizome traçant, tige creuse, droite et élancée présentant des nœuds à intervalles réguliers. N’a ni fleur, ni fruit, ni graine. Se reproduit par des spores.
Aime les sols acides et argileux, humides et mal drainés, les fossés, les lisières de bois. Très envahissante, avec un enracinement profond et difficile à arracher.
Utilité ? Est utilisée en décoction et purin pour lutter contre les maladies cryptogamiques du jardin (oïdium, mildiou, rouille …)
Comestible ? Toxique pour les bovins et chevaux lorsqu’il est renfermé dans du foin.
Ça soigne ? Utilisée en médecine, en homéopathie et phytothérapie pour ses propriétés reminéralisantes.
Le lamier blanc (ou jaune)
Croît dans les sols humides. A tendance à devenir envahissant. Souvent confondu avec les orties, il n’est pas urticant.
Utilité ? Ses fleurs étant riches en nectar, elles sont un délice pour les abeilles et les bourdons.
Comestible ? Les jeunes feuilles peuvent être consommées en salade ou peuvent être cuisinées en légumes ou ajoutées dans une soupe.
Ça soigne ? Les sommités fleuries, séchées, sont utilisées en tisanes pour combattre la toux ainsi que l’arthrose. .
Le liseron des champs
Sa présence indique un sol trop riche en azote, apprécie les sols argileux et lourds. . Ses racines peuvent atteindre des mètres. Chaque bout de racine oublié peut donner naissance à une nouvelle plante. Étouffe les plantes qu’elle prend pour support.
Comestible ? Non … mais les poules raffolent des fleurs du liseron …
Ça soigne ? Autrefois, était utilisée pour ses propriétés purgatives énergiques !
Renoncule bulbeuse (bouton d’or, Butterblume)
C’est une plante vénéneuse qui aime les sols lourds et argileux.
Comestible ? Non. Toxique pour les humains comme pour le bétail qui, en général, ne la consomme pas, vu son amertume. L’absorption brûle la bouche et provoque des troubles digestifs.
Ça soigne ? Jadis, on l’appliquait autour des poignets pour combattre les accès de fièvre et sur les points douloureux pour combattre les rhumatismes.
Le pissenlit
Ses racines pivotantes doivent être complètement éliminées pour ne pas repousser dans les jardins et potagers.
Utilité ? Donne la première miellée du printemps aux abeilles.
Comestible ? En salade avec les jeunes feuilles. Avec les fleurs, on fait du vin ou du sirop.
Ça soigne ? Oh oui, c’est un tonique puissant, nettoie le sang, stimule la sécrétion biliaire, soulage les rhumatismes. Une cuillerée à soupe matin et soir de jus de pissenlit était autrefois conseillé en cure d’un mois, au printemps. Moitié feuilles et moitié racines, on l’exprime de préférence le jour même de la récolte à l’aide d’un extracteur à jus.
Le pourpier potager
Plante annuelle avec des tiges cylindriques, glabres, souvent rougeâtres et très ramifiées s’étendant sur le sol. Ressemble à une plante grasse, très tapissant. Très commune des jardins.
Désherbage facile car il n’a pas beaucoup de racines. Il est préférable de ne pas laisser fleurir les plants pour que le jardin ne soit pas envahi.
Comestible ? Les jeunes pousses e t jeunes feuilles se consomment en salade. Goût légèrement acidulé. Se récolte avant la floraison. Peut également être cuit comme des haricots verts au beurre et à l’ail ou ajouté dans une soupe. Riche en vitamine C et fer.
Ça soigne ? Son jus est utilisé en cataplasme pour apaiser et traiter les maladies de la peau.
Le tussilage (Pas d’âne, chasse-toux, racine de peste)
Plante de type vivace à rhizomes. Feuilles en forme de cœur et au contour un peu dentelé. Tige assez épaisse, fleurs de couleur jaune vif, semblables à celles du pissenlit qui apparaissent avant les feuilles.
Aime les terrains argileux et pauvre en humus.
Utilité ? Les fleurs apparaissant très tôt, elles constituent un apport en pollen pour les abeilles. Les feuilles sont aussi utilisées dans certaines teintures pour la laine.
Comestible ? Les fleurs et les jeunes feuilles peuvent être consommées crues ou cuites.
Ça soigne ? Les feuilles et les fleurs printanières en infusion pour calmer la toux. Plante utilisée en phytothérapie.
Sources :
– http://girard.guilleme.pagesperso-orange.fr/mauvaises_herbes.htm
– http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/HerbierMedicinal/Index.aspx
– http://www.afleurdepau.com/Flore/Liste.htm