Villages disparus dans le Sundgau (2)

Notre région a subi de nombreuses épreuves dévastatrices. Convoitée par tous nos voisins, tels les Bâlois, les ducs de Bourgogne, les rois de France, etc., envahie par les Englanders durant la guerre de Cent ans et par les Suédois durant la guerre de Trente ans, de nombreux villages de la Haute-Alsace (sous la domination des ducs d’Autriche) ont été ruinés ou détruits.
Les épidémies comme le choléra et la peste ont aussi contribuées à décimer la population.
Et le tremblement de terre de Bâle (1356) qui a détruit quelques dizaines de châteaux-forts dans le Jura, n’a pas épargné nos pauvres villageois.

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Dans un précédent article, nous avions listés 35 noms de villages disparus dans le Sundgau. Nous reprenons cette liste avec plusieurs ajouts et mentions complémentaires, trouvés dans un article de la « Revue d’Alsace » de 1858, article signé par Christophorus et dans le « Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin » de George Stoffel de 1868.

De nombreux autres villages disparus (entre Colmar et le Sundgau) seront présentés dans un autre article.
La définition des termes suivis d’un astérisque se trouve dans le glossaire à la fin de l’article.

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Villages disparus (Sundgau)

Altrod, près de Geispitzen.

Baumgarten, Bongarten ou Bonnegarten, près de Riespach. La ferme dite Baumerthof (contracté de Bongarthof) est située à l’emplacement de cet ancien village disparu, attesté en 1380.

Baumgarten, village détruit près de Magny, en français Pommerait (anc. cadastre).
Ci-dessous, le texte paru dans le dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin, p. 42, de Georges Stoffel, qui ne précise pas de « vill. détr. » près de Riespach.
Y-a-t-il eu confusion ou deux villages du nom de Baumgarten ?

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Blent ou Plent, près de Bisel – Seppois. Cité en 1303, par Bourcart de Frick, comme faisant partie de la mairie* de Seppois. Il existe à Bisel un endroit du nom de Blinden. – In dem dorf ze Blent, 1303 (Trouillat, Mon. III, 61). – Ze Blenden, 1361 (ibid. IV. 171).

Bock, entre Schlierbach et Steinbrunn-le-Haut.
Le nom d’une colline – forêt « das Bockhlin » est mentionné en 1565 (urbaire de Landser).

Burnen, près de Brunstatt. Une croix, dite Burnenkreuz, se trouvait à l’endroit où était situé ce village. Cette croix remplaçait elle-même une chapelle démolie pendant la Révolution. En 1882, une nouvelle chapelle vit le jour, la « Chapelle de la Croix du Burn ». Stoffel signale aussi une source connue sous le nom de Burnenbrunnen.
Au 15e siècle, paroisse du décanat* d’inter colles. – Burron, 1196 (Trouillat, I, 434). – B. de Burnen, 1269 (Als. dipl. I, 464). – Gehn Burenn, XVIIe siècle (Mülhaus. Gesch. 85). – Im Burner Bann, 1548 (urbaire* de l’hôpital de Mulhouse).
— En savoir plus, sur le site internet de Brunstatt

Burnkirch, près d’Illfurth (Le clocher et une chapelle existent encore près d’Illfurth). Village cité au 15e siècle, comme paroisse du décanat* du Sundgau .- Feodum Conradi de Burnkilch armigeri, 1330 (Trouillat, III, 400).
La chapelle « Burnkirch » a survécu au village qui fut détruit par les Suédois pendant la guerre de Trente ans ; elle a été construite en 1462. Stoffel signale « qu’il ne reste plus qu’une église dédiée à saint Martin et un cimetière ».

Crispingen ou Krispingen, près de Walheim . Ce village se trouvait un peu au-dessus de la voie ferrée, sur l’emplacement du cimetière de Walheim qui entourait l’ancienne l’église.C’est cette église que Saint Morand aurait visité, d’après la tradition. Le village disparut au 15e siècle, sans doute détruit par les Armagnacs. Et l’église de ce village ne fut détruite qu’en 1841 !
Stoffel mentionne ceci p. 65 : « Crispingen, ancien village. La commune actuelle de Walheim est divisée en deux sections par la rivière d’Ill : celle de droite portait anciennement le nom de Rolingen, et celle de gauche le nom de Crispingen. À Aspach, un chemin a conservé jusque dans ces derniers temps le nom de Crispingerweg.
Au 15e siècle, paroisse du décanat* du Sundgau. – Herre Heinrich von Kryspingen … Ze Krispingen, 1421 (rôles* de Saint-Morand). – In ecclesia parochiali Crisping nunc autem villa Walheim, 1440 (Trouillat, Monum. II). »

Deckwiller, anciennement Dechunwilre. Près de Reiningue. Un urbaire* de 1581 (archives du Haut-Rhin) porte « diss Dorf Reiningen hat aber dritthalben bann, als Reiningen und Deckhenweyler bann gar, und Hausen (voir plus bas) bann schier halb ». Aurait été détruit par un incendie. Stoffel (p. 66) signale qu’il ne reste plus que la chapelle de Saint-Romain.

Dennach, village détruit près de Hausgauen et de Schwoben, dont il ne reste plus qu’une chapelle dite zur St. Priscen ou die Britzge et un lieu dit Alt Dennachfeld.- von Tennach, 1421 (rôles* de Saint-Morand).
Village détruit sans doute au 15e siècle.

Dieperswiller ou Diepelswiller, près de Wolschwiller (Chapelle Saint-Jean Népomucène).

Diethausen, entre Wolfersdorf et Gommersdorf (les prés à côté du moulin –Diethausermehla– s’appellent Dietematte).

Dornhausen ou Turnhausen, Turnhusen. Village détruit entre Spechbach-le-Haut et Galfingen. – Dorrenhusin, 1139 (Trouillat, Mon. I, 273). – Dorunsen, 1139 (Als. dipl. I, 221) – Dorhuson, 1156 (Trouillat, I, 328). – Zu Durnhussen, 1558 (reg. des préb. de Mulhouse). – Thurrenhusen (ancien cadastre).

Duetwiller, entre Balschwiller et Bernwiller.

Dürgebwiller ou Dürrengebweiler, entre de Didenheim et Hochstatt. Village détruit pendant la guerre de Ttrente ans. Ces 3 villages n’avaient à cette époque qu’une seule église qui se trouvait sur la colline de Didenheim. L’emplacement où elle s’élevait est signalé par une croix, élevée en 1846. – In villa Gebunwilare sen in ipsa marcha et in Tudinhaim marcha, 796 (Als. dipl. I, 59). – Dirrengewiler, 1265 (Oelenbergens. historia). – Am Gebwyler pfadt, 1548 (urbaire* de l’hôpital de Mulhouse).

Erbenheim, entre Rantzwiller, Magstatt-le-Haut et Koetzingue. Village disparu au 15e siècle.
Par contre, Stoffel, p. 74, mentionne : « Erbenheim ou Erbsheim, village détruit entre Aspach-le-Bas et Aspach-le-Haut. – Herbehem, 1156 (Trouillat, I, 328). – Herbenn, 1179 (ibid. 375). Au 15e siècle, Erbsheim était une paroisse du décanat du Sundgau. Le ban de ce village est resté longtemps indivis entre les communes d’Aspach-le-Bas et d’Aspach-le-Haut. »
La version de Stoffel étant plus complète, nous penchons plutôt pour cette 2e localisation.

Ernwiller, entre Burnhaupt et Guewenheim d’après Stoffel p. 75. (Entre Burnhaupt et Aspach dans la Revue d’Alsace 1858.) – Curiam de Annuweilra, 1179 (Trouillat, I, 375). – Grangiam de Annuwirre, 1187 (ibid. 409). Annuirre, 1194, (ibid. 425). Schoepflin cite Ennweiller, château avec un bourg.

Ertzach, entre Koestlach et Moernach. Village mentionné entre 1282 et 1317. Emplacement situé au nord de la chapelle Sainte-Catherine.

Esswiller, près de Schlierbach et Dietwiller. (Suivant Schoepflin, ce nom s’écrivait Eisweiler et figurait dans la seigneurie de Landser. Selon Bourcart de Frick, 1303, il s’écrivait Enswilr). – Eyswilr, 1303 (Trouillat, Monum. III, 59-69). – Im Esswiller, 1548 (urbaire* de l’hôpital de Mulhouse). Une ancienne chronique de 1633 décrit l’incendie de 75 à 80 maisons des villages de Schlierbach et de Dietwiller, lors de la guerre de Trente ans, pendant le soulèvement des paysans.

Froeschwiller ou Fröschwiller, situé à côté d’un autre village disparu, Deckwiller (voir plus haut).

Gerschwiller, près de Pfetterhouse (Il en restait une chapelle au 18e siècle).

Gildheim, près de Hochstatt.

Grenzach. Village cité en 1303, près de Seppois.

Grandwiller, près de Bisel.

Gutzwiller, entre Koetzingue et Magstatt-le-Bas. Détruit vers la fin du 16e siècle et réuni à Koetzingue. Nommé Guezwilre en 1146 (Als. dipl. I, 232). – Cruzwilre en 1152 (ibid. 236). – Gusswiller (anc. cadastre). – Gugwiller (Dépôt de la guerre). – Stoffel, p. 97 mentionne que le ban de ce village était resté longtemps indivis entre les communes de Rantzwiller, Kötzingen, Magstatt-le-Haut et Zäsingen.

Haltingen, entre Ballersdorf et Hagenbach. Stoffel, p. 98 mentionne : village détruit, commune de Hagenbach. – Zü Haltingen, 1421 (rôles de Saint-Morand). – Il ne reste plus de ce village qu’un nom, celui de Haltingerweyer (Alsatia de 1856-1857, p. 297).
— En savoir plus sur le site Internet de Hagenbach

Hausen, village détruit entre Reiningue et Schweighouse. A été détruit avant 1468. (Voir le mot Deckwiller) – Husen, 1394 (urbaire* des pays d’Autriche).

Heywiller, près de Seppois-le-Bas ?

Kehlberg, à l’est de Hagenthal-le-Bas et au sud de Wentzwiller. Cité en 1479. (Reste une ferme au 19e siècle).

Kippingen, près de anciennement Brinighoffen. Ancien village détruit dans le ban de Brinighoffen dont l’emplacement est encore indiqué par un puits. On y trouve des débris de tuiles romaines. (Stoffel, p. 124)

Klein-Kolmar (Kolmen) entre Steinbrunn-le-Bas et Bruebach (chapelle St-Apollonia). Une croix à côté de la chapelle a été érigée à la mémoire du massacre perpétré par les Suédois lors de la guerre de Trente ans (17e siècle).

Linden, entre Guevenatten et Hecken. Près de Falckwiller. L’urbaire* général du comté de Thann, de 1581, nomme Linden après « Gevenat ».

Lunariskilche, aujourd’hui St-Blaise, près de Linsdorf. Un titre de 1139 cite la paroisse de Lunariskilche avec l’église et les dîmes. Un volume de Registratura documentorum oeconomioe Lucellensis in Alsatia, de 1781, cite Liliskirch ou Linchstorf, à la date de 1316-1341.

Lotharingen, près d’Aspach (d’où le petit nom d’Aspach, lottaspi).

Luffendorf, près de Largitzen. Oben Luffendorff Bann, 1498 (reg. Lucelle). – Luffentorf, 1576 (Speckel). Stoffel, p. 139 le mentionne comme « hameau » et non comme village disparu.

Mendelach, dans le baillage d’Altkirch, près de St-Luckar. (Schoepflin-Ravenez, V, 361). Cité entre les noms de Willer et Bongarten. (Ibid, IV, 92).
Stoffel cite Mendelach ou Menglatt (p. 145) et renvoie vers « Magny » où on ne trouve que « Magny (Petit-) en allemand klein-Menglatt, commune de Giromagny, sans aucune mention de village détruit.

Meyenhart. Villlage détruit, près de Dietwiller, où il reste encore la dénomination de Im Meynhartswinckel ou Im Eynhartswinckel. – Meienhart, 1303 (Trouillat, Monum. II, 421).

Mettersdorf ou Metterdorf, près de Ballersdorf (subsiste la chapelle St. Martin), en direction de Fulleren. La toponymie du nom serait une altération de « Martinsdorf« . – Petrum de Mettersdorff, 1342 (reg. de St. Amarin). – Herre Henrich von Metterstof, 1491 (rôles* de Saint-Morand). Ce village est cité au 15e siècle, comme paroisse du décanat du Sundgau, entre Ballersdorf et St-Léger. (Trouillat, I, p. LXXVIX). Village disparu dans la première moitié du 14e siècle.

Münchendorff ou Münchendorf. Village détruit entre Folgensbourg et Wentzwiller. – Stoffel, p. 154, indique : ancien château, fief de l’évêché de Bâle (Als. ill. IV, 83). – En 1576, la carte de Speckel en indique l’emplacement, sous le nom de Münchstein.

Ranzkirch, dont Helfrantzkirch tient son nom.

Rollingen, près de Tagolsheim. Au 15e siècle, paroisse du décanat du Sundgau. C’est la partie du village de Walheim qui est situé à l’Est de l’Ill.; un pré du ban de Tagolsheim en a conservé le nom de Rolingermatten. – Rolligum, 823 (Laguille, pr. 16). – Rölingen, 823 (Als. dipl. I, 70). Heinricus de Rölingen, 1296 (Trouillat, Monum. II, 604). Sant Ludgeryen güt von Rölingen, 1421 (rôles* de Saint-Morand). Village probablement disparu lors de la guerre de Trente ans.
Les habitants de Tagolsheim en portent encore le surnom de « D’rohle » ( mentionné dans la Revue d’Alsace, 1858). En savoir plus : Rollingen

Rossburn, Ruschburn ou Ruelisbrunn, près de Fulleren. Au 15e siècle, paroisse du décanat du Sundgau, cité entre St.-Léger près de Hirtzbach, et Largitzen. –Rulsburen, 1394 (urbaire* des pays d’Autriche) – Von Rülsburn, 1421 (rôles* de Saint-Morand). – Rülspurnen, 1460 (ibid.). – Ruschburn, 1548 (urbaire* de l’hôpital de Mulhouse). Stoffel, p. 186 signale des ruines et restes d’un fossé d’enceinte. Le chemin qui y conduit porte le nom de Schlossweg, chemin du château.

Seiweiler, Seywiller, au sud de Hagenthal-le-bas. Signalé en 1207, détruit au milieu du 15e siècle lors de la guerre des Suisses.

St. Luggert, Saint-Léger, près de Hirtzbach (chapelle de Saint Léger). – Decima villae S. Lutgeri… in banno S. Lutgeri, 1160 (Trouillat, Monum. II, notes, 25-95). Saint-Léger (Cassini). Au 15e siècle, paroisse du décanat du Sundgau. Etait aussi cour colongère (Dinghof zu Sant-Lükart, 1354). Vulgairement appelé St-Glücker. Le Glückerwald, forêt appartenant à la ville d’Altkirch, en a pris son nom.
Une stèle, près de la chapelle, mentionne : « À la mémoire des habitants de l’ancienne commune de Saint-Léger qui reposent en ces lieux ». Village détruit au 15e siècle.

Steinbach-le-Bas, au sud de Hirtzbach vers Hirsingue.

Steinbach-le-Haut, au sud de Hirtzbach vers Bisel. Ce village était situé sur le territoire actuel de Bisel, à une lieue au sud de Hirtzbach. La tradition rapporte qu’il a été détruit par les Suédois dans la désastreuse guerre de Trente ans qui a ravagé tout ce pays.
Stoffel signale seulement , p. 214 le ruisseau Steinbach à Heimersdorf et Hirsingue et que, d’après la tradition locale, il aurait existé un village du même nom que ce ruisseau, près de la voie romaine de Larga à Augusta.

Uetwiller, ancien village entre Balschwiller et St Bernard. – Ze ütwilr, 1421 (rôles* de Saint-Morand).

Uswiller ou Usswiller, réuni à Reiningue avant 1300. Le nom du lieu-dit « Usswillermatten » (champ de Usswiller) près de Reiningue témoigne de l’existence de ce village.
Stoffel mentionne, p. 229 : « Usswiller, village détruit près de Bernwiller ».

Waldbachswiller, entre Bruebach et Flaxlanden.

Chapelle Sainte-Odile (Hundsbach) : passe pour avoir été l’église paroissiale d’un village disparu, réuni à Hundsbach à une date indéterminée. Une croix rappelle l’existence du cimetière qui se trouvait autrefois autour de la chapelle.

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Les légendes du Sundgau font également référence à de nombreux villages disparus. Et il s’y passe d’étranges choses, souvent lors de la nuit de Noël, notamment le tintement de cloches au fond des puits, cloches ayant survécu à la disparition des villages …

A propos du village disparu Bock :

« Non loin de Magstatt, entre Landser et la forêt de Schlierbach, la cloche d’un village disparu, Bock, sonne parfois, du fond d’un marais, quand souffle le vent d’automne. (Cité dans « Légendes d’Alsace », volume 1, p. 113, de Gabriel Gravier)

A propos du village disparu Gutzwiller :

« L’emplacement de ce village se trouve sur une hauteur, près de l’embranchement de voie romaine qui, partant de Kembs va rejoindre près de Hirsingue la grande route de Mandeure à Augusta. On y a déjà trouvé des restes de construction ainsi qu’un grand nombre de monnaies romaines, parmi lesquelles un « Néron » en or. La tradition rapporte qu’il y existait anciennement une grande ville dont les deux Magstatt étaient les faubourgs. La légende populaire brode encore là-dessus et veut voir de temps en temps des bandes armées traverser la combe, qui court entre les hauteurs : elle prétend alors entendre la cloche d’alarme tinter au fond de la fontaine qui verse ses eaux dans la combe ».
Texte cité dans la  » Revue d’Alsace », 1858.

A propos du village disparu Usswiller :
« A Bernwiller, dans le Sundgau, sonne la cloche d’un village disparu « Usswiller« , village incendié par des soldats mercenaires […] fut pillé et brûlé, sauf la cloche qui fut descendue dans le puits communal. La légende précise qu’elle fut en argent et les poètes précisent que se sont les Suédois qui attaquaient. La cloche d’argent ne se contente pas de sonner, elle remonte à la surface durant la messe de minuit et peut alors être aperçue par les enfants innocents. »

A propos du village disparu Mettersdorf :
« A l’approche des Barbares, les villageois ont soustrait la cloche et l’ont descendu au fond de leur puits, afin de la préserver des mains impies voulant la fondre en quelque canon.
La cloche, jamais retrouvée, se ferait ainsi entendre durant la nuit de la Nativité, mais seules les oreilles pures auraient la possibilité ou le droit de l’ouïr. Certaines légendes affirment qu’elles l’ont vu voler au-dessus du village disparu et de l’église dont elle était jadis le centre, comme si elle planait sur l’âme du village défunt. »

(Les textes ci-dessus de Usswiller et Mettersdorf proviennent du site http://petite-lanterne.over-blog.com/article-19534921.html)

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Glossaire :
Décanat : Fonction, dignité de doyen. Exercice des fonctions de doyen dans un corps ecclésiastique.
Urbaire : papier terrier (description de tous les héritages, biens féodaux …)
Mairie : mairie seigneuriale, justice d’un seigneur qui avait titre de maire ou de prévôt.
Rôle : feuille d’un acte, registre, liste officielle.
Cartulaire : registre contenant le détail du patrimoine d’un monastère ou d’une église.

Sources :
– Revue d’Alsace, neuvième année, édition 1858 (p. 502)
– J. D. Schoepflin, Alsatia illustrat, 1751-1761, – traduction de Ravenèz
http://www.actuacity.com/alsace/
http://patrimoine-de-france.com/haut-rhin/
– Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin, 1868, Georges Stoffel

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