La guerre de 1870 dans le Sundgau
|L’Alsace « riche, opulente et dans le chemin de l’humanisme » a toujours été très convoitée.
C’est en 1648, suite au traité de Westphalie que l’Alsace, terre autrichienne des ducs de Habsbourg, devient française.
Hélas, le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. Les deux armées s’affrontent violemment sur les champs de bataille du Nord de l’Alsace. D’un côté la Prusse avec ses 800 000 hommes et un commandement organisé, et de l’autre, la France qui ne dispose que de 250 000 hommes. Vaincu, Napoléon III signe l’acte de capitulation le 2 septembre. Par le traité de Francfort, l’Alsace est annexée à l’Empire allemand (sauf les environs de Belfort).
La culture germanique s’installe, les écriteaux et pancartes sont en langue allemande, la région est coupée de son marché français et doit se tourner vers l’Allemagne. Cette période allemande durera jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, en 1918.
Tout n’était pas négatif pour la région : c’est durant cette période que les voies ferrées sont passées de 700 à 1900 km, l’automobile s’est développée à Molsheim avec Bugatti, les caisses Raiffeisen (caisses mutuelles) se sont développées ainsi que les avancées sociales telles les caisses d’assurance maladie, d’invalidité et de vieillesse, sans oublier le vendredi saint et la Saint-Etienne qui ont été déclarés fériés.
fleche Pour en savoir plus sur cette guerre de 1870-1871, placée entre l’épopée napoléonienne et la première guerre mondiale, nous avons le bonheur d’avoir un passionné d’histoire, Vincent Heyer de Seppois-le-Haut, qui a écrit un ouvrage sur la guerre de 1870 dans le Sundgau « Les oubliés de 1870 ».
La fameuse bataille de Reischoffen
Le texte de la proclamation de Napoléon III à ses soldats :
Soldats,
Je viens me mettre à votre tête pour défendre l’honneur et le sol de la Patrie.
Vous allez combattre une des meilleures armées de l’Europoe ; mais d’autres, qui valaient autant qu’elle, n’ont pu résister à votre bravoure. Il en sera de même aujourd’hui.
La guerre qui commence sera longue et pénible, car elle aura pour théâtre des lieux hérissés d’obstacles et de forteresses ; mais rien n’est au-dessus des efforts persévérants des soldats d’Afrique, de Crimée, de Chine, d’Italie et du Mexique. Vous prouverez une fois de plus ce que peut une armée française animée du sentiment du devoir, maintenue par la discipline, enflammée par l’Amour de la Patrie.
Quel que soit le chemin que nous prenions hors de nos frontières, nous y trouverons les traces glorieuses de nos pères. Nous nous montrerons dignes d’eux.
La France entière vous suit de ses yeux ardents, et l’univers a les yeux sur vous. De nos succès dépend le sort de la liberté et de la civilisation.
Soldats, que chacun fasse son devoir, et le Dieu des armées sera avec nous !
NAPOLÉON
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