1356 -Tremblement de terre de Bâle

De tout temps, l’homme a craint les tremblements de terre. Considérés comme des signes divins et faisant de terribles dégâts, ils terrorisaient les peuples.

Dans notre région, le plus fort séisme historique documenté s’est produit en 1356, à Bâle. Avec l’aide d’historiens, des scientifiques sismologues ont pu établir que celui-ci était d’une magnitude de 6.6 et d’une intensité de 9, suivi de nombreuses répliques très fortes. (Source : site de seismo.ethz.ch)
Les dégâts se sont étendus entre 15 et 30 kilomètres autour de Bâle. De nombreux châteaux furent entièrement détruits ou sérieusement endommagés. Ce séisme a été ressenti jusqu’à Berne et Zurich ainsi qu’en Alsace, Lorraine et Franche-Comté.

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Remettons-nous dans le contexte. Dix ans auparavant, en 1346, un séisme assez destructeur s’est déjà produit à Bâle et ses environs. Et en 1348, la peste, dite « peste noire », emporta un quart de la population de Bâle. Sans oublier la terrible guerre de 100 ans qui ravage toute l’Europe.


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Et voici qu’arrive ce jour funeste, le 18 octobre 1356, jour de la Saint-Luc. Un terrible tremblement de terre ébranle Bâle et ses environs, provoque l’effondrement de nombreux bâtiments, églises et châteaux et fait un nombre important de morts et de blessés. Les secousses se poursuivent dans la même journée ainsi que la nuit suivante avec une violence telle que les habitants fuient les maisons et s’installent dans les champs.
Au cours de cette même nuit, un incendie se déclare. Le clocher de la cathédrale s’embrase, la grosse cloche est détruite ainsi que les précieuses orgues. Cet incendie dura plusieurs jours et consuma presque toute la ville à l’intérieur des remparts.
À tous ces malheurs s’ajoute l’inondation. Le lit de la rivière Birs est obstrué par les pierres des bâtiments détruits et l’eau s’infiltre dans les caves où la population avait stocké ses provisions.
Pendant une année, presque chaque mois, la terre continua à trembler. (D’après Das Rothe Buch von Basel et l’Alphabetum Narrationum de K. von Waltenkofen, livres écrits vers 1357).

Il existe également le livre de F. Faber (chronique écrite en 1488, soit 130 ans après les faits) qui raconte cet évènement :
« Dans un premier temps, les premiers tremblements de terre firent s’écrouler une partie de la ville. Une partie de l’église-cathédrale tomba sur les écoles, une autre dans le Rhin. Beaucoup de gens furent ensevelis ; les autres fuirent à la campagne ».
Puis vint le second choc destructeur :
« A la nuit tombée, il y eut une énorme commotion (« praegrandis terraemotus ») et plusieurs personnes furent écrasées comme lors de la première secousse. Elle jeta à bas les maisons et les tours qui restaient, toutes les églises s’écroulèrent et leurs voûtes tombèrent à l’exception des églises Saint-Jean et des Frères Prêcheurs qui, cependant, montrèrent de nombreuses lézardes… »

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Ci-dessous, nous avons listé tous les tremblements de terre survenus dans la région de Bâle et en Alsace, d’après la longue liste de séismes recensés en 1844 par Alexis Perrey dans un ouvrage intitulé « Mémoire sur les tremblements de terre ressentis, en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne ».
Les références des témoins cités en fin de chaque entrée (C. ; H. ; etc.) sont détaillées à la fin de la liste.

1000 – 29 mars – La fin de ce siècle est marquée par des tremblements de terre qui ébranlèrent toute l’Europe. Toutes les chroniques rapportent la fameuse secousse du 29 mars de l’an 1000.

1021 – 12 mai, à Bâle, des édifices furent renversés, des fontaines furent « troublées » dans toute la Suisse ; on remarqua aussi des météores ignés. (B et C.A.) Ce tremblement s’étendit dans une grande partie de l’Allemagne.

1117 – 3 janvier – Tremblement considérable en Italie, en Allemagne, en Suisse. On ressentit des secousses jusqu’à Liège.

1170 – 20 juin – Affreux tremblement de terre en Syrie ; il dura 15 jours et s’étendit très loin. Il fit périr beaucoup de monde en Sicile. Plusieurs villes d’Allemagne furent fortement ébranlées. Il causa quelques dommages en Suisse et même sur les côtes d’Afrique.

1289 – Tremblement de terre sur les bords du Rhin et en Allemagne. (Décrit par l’alsacien Jacob Twinger Von Königshofen vers 1400 et confirmé dans les annales de la ville de Colmar de l’an 1300.)

1346 – 24-25 novembre – Tremblement de terre considérable en Suisse, particulièrement à Bâle où plusieurs bâtiments, entre autres le palais épiscopal, furent détruits. (B. et C.A.)

1356 – 18 octobre – Tremblement de terre  à Bâle et dans toute la région alentour et qui endommagea la cathédrale de Bâle et celle de Berne. C’est, d’après M. Pierre Mérian, le plus violent tremblement de terre que la ville de Bâle ait éprouvé.
On entendit comme un murmure ou de un éclat, tantôt sous terre, quelquefois dans l’air. Bertrand dit qu’il commença à 10 heures du soir à Bâle et qu’après les secousses, le feu prit à plusieurs endroits de la ville (C. H. ; B. ; C. A. ; L. ; F. ; Dubravius.)
Guillaume de Nangis donne la date de 1354 et dit que les secousses s’étendirent au loin. Selon Von Hoff, on les ressentit aussi à Strasbourg et dans le Haut-Rhin. L’abbé Trithème, dans la chronique d’Hirsauge, donne la date de septembre 1355.

1357 – 14 mai, entre 7 et 8h du matin, grand tremblement de terre ressentit à Bâle, Strasbourg et en plusieurs autres lieux de l’Alsace et de l’Allemagne. (C. H. ; B. ; C. A. ; L. ; F. ; M.D.)

1372 – 1er juin – Tremblement de terre peu considérable à Bâle et aux environs.
1373 – 1er juillet – Tremblement de terre à Bâle.
1382 – 20 avril – Secousses en France et en Suisse. (V. H.)
1394 – 22 mars – Tremblement de terre horrible en Allemagne, en France et en Suisse. (B.)
1415 – 21 juin – Tremblement de terre violent à Bâle ; les habitants prirent la fuite. (B. et C. A.)
1416 – 22 juillet, à Bâle, nouveau tremblement de terre. Lycosthènes le signale comme très violent et Von Hoff comme léger. (B. et C. A.)

1428 – 13 décembre – Bâle a été secouée par un tremblement de terre. Beaucoup de bâtiments et maisons effondrés. (L. ; B. ; C. A.)
1444 – 30 novembre – Avant le lever du soleil, tremblement de terre à Bâle et aux environs. (B. et C. A.)
1470 – 6 février, à 5 heures du soir, à Bâle, une secousse. (B. et C. A.)
1492 – 7 novembre – à Bâle, tremblement de terre très violent. (B. et C. A.)
1514 – 20 janvier, à Bâle, tremblement de terre (Berghaus, préface. De Von Hoff.)
1522 – À Bâle encore, tremblement de terre ((Berghaus, préf. De Von Hoff.)
1523 – 27 décembre, à Bâle, trois secousses. (B. et C. A.)
1524 – 22 avril, à Bâle encore. ((Berghaus, préf. De Von Hoff.)
1529 – 11 septembre, à Bâle, encore un tremblement de terre. ((Berghaus, préf. De Von Hoff.)
1531 – Au commencement de l’année, à Bâle, tremblement de terre par lequel quelques maisons furent renversées (B. et C. A.)
1533 – 7 mars, à Bâle, tremblement de terre très violent (B. et C. A.)
1537 – Tremblement de terre à Bâle (C. A. et Berghaus, préface de V. H.)
1538 – 20 ou 28 janvier, à Bâle et dans le canton, on aperçut des météores ignés après les secousses. (B. ; C.A. ; Berghaus)
1540 – 18 juillet, à Bâle, tremblement de terre et secousses. (Berghaus)
1548 – 9 février – Violent tremblement de terre à Bâle après 4 heures du matin. Tout tremblait, impossible de marcher. Maisons effondrées. (L. ; B. ; C. A.)
1552 – 16 septembre – Vers 6 heures du matin, de très fortes secousses. (L. ; B. ; C. A.)
1556 – 15 janvier – Tremblement de terre à Strasbourg (V. H.)
1565 – Nuit du 7 au 8 février – Tremblement de terre sur la Moselle et sur le Rhin. À Bâle, violentes secousses. (V. H.)
1571 – 19 février – Tremblement de terre à Strasbourg, à Bâle et dans toute l’Alsace. (V. H. ; B. et C. A.) Les secousses furent violentes.

1576 – Octobre, à Bâle, quelques secousses dans le courant de l’automne.
20, 21 et 22 novembre, nouvelles secousses.
20 et 21 décembre, quelques secousses encore : le froid était très grand. (B. ; C. A. ; V. H.)

1577 – 27 février – Forte secousse à Bâle. On en ressentit également à Genève et dans le pays de Vaud.

22 septembre – Trois secousses à Bâle : la première entre 2 et 3 heures du matin, la deuxième, moins violente, à 5 heures du soir et la troisième dans la nuit.
5 et 18 octobre, à Bâle encore, nouvelles secousses. (B. ; C. A. ; V. H.)

1584 – 1er mars, à midi – En Piémont, en Suisse, en Dauphiné, en Bourgogne, tremblement de terre considérable. Le lac Léman s’élança à 20 pas sur ses bords. Les secousses durèrent plusieurs jours.
Le 10, il y eut encore une forte secousse à Bâle. (Spon, Hist. de Genève, t. 1, p. 325 et 326 ; B. et C. A)

1591 – 3 septembre – Tremblement de terre à Bâle (V. H.)

1601 – Nuit du 7 au 8 septembre, entre 1 et 2 heures après minuit – Fameux tremblement de terre qui se fit ressentir à Strasbourg, Haguenau, Spire, Francfort-sur-Main et jusqu’en Hollande. Les gens éprouvèrent grand effroi. (Spon, Hist. de Genève, t. I, p. 417 ; B. ; C. A. ; H. ; G.)

1604 – 14 avril, entre 9 et 10 heures, tremblement de terre à Bâle. (B. et C. A.)
1610 – 29 novembre, à Bâle, tremblement de terre avec murmures souterrains. Les murs furent renversés en partie. (B. et C. A.)
1612 – du 9 novembre au 7 décembre – Secousses presque chaque jour, sur les bords du Rhin. (Mercure français, C. A. et V. H)

1614 – 17 février – Pendant la nuit, à Bâle, tremblement de terre avec grand bruit. (B. et C. A.)
24 septembre, après minuit, à Bâle, nouveau tremblement de terre encore accompagné d’un grand bruit (B. et C. A.)

1621 – 20 mai – Pendant le sermon du soir (jour de la Pentecôte), tremblement de terre à Genève et à Bâle ; cheminées renversées. (Spon, Hist. de Genève, t. I, p. 486 ; B. ; C. A.)

1630 – 5 juillet – Tremblement de terre à Bâle, le temps était froid. (B. et C. A.)
25 décembre, à Bâle, tremblement de terre violent. (Ibidem.)

1636 – Secousses violentes pendant huit jours à Schélestadt (Sélestat) et dans la Basse-Alsace. Elles avaient lieu à 7 heures du matin, midi, 7 heures du soir et minuit. (V. H.) Pas d’indication d’une date.

1650 – 15 février, tremblement de terre à Bâle.
15 mars, nouveau tremblement de terre à Bâle.
2, 6, 7 et 16 mai, à Bâle encore.
11 juillet, à midi, et le 26, nouvelles secousses.
10, 11 et 16 septembre, à Bâle et à Lausanne.
9, 10, 13, 16, 18 et 20 octobre, nouvelles secousses à Bâle.
6, 9, 10, 13, 16 et 20 novembre, légères secousses à différentes heures.
Le tremblement le plus violent fut celui du 11 septembre, à 4 heures du matin. (B. ; C.A. ; V. H.)

1651 – 8 et 18 janvier, secousses à Bâle. (V. H.)
12 février, à Bâle encore, nouveau tremblement de terre.

1652 – 4 février, à Bâle et dans les cantons voisins, violent tremblement de terre qui se prolongea toute l’année dans le canton de Berne. (B. et C. A.)
1 août – secousse à Bâle. (V. H.)

1653 – 14 janvier, au milieu de la nuit, violente secousse à Bâle. (B. ; C. A. ; V. H.)
25 août, à Bâle, encore une secousse. (V. H.)

1668 – Tremblement de terre à Sarrebourg, en Lorraine.

1669 – 14 septembre, à 3h 30 du matin, à Strasbourg, trois secousses, dont la première fut la principale. Le même jour, tremblement à Bâle. (V. H.)

1674 – 6 décembre. Dans presque toute la Suisse, une vive secousse, qui paraît avoir été plus forte à Bâle et Colmar (Haut-Rhin). Peu de temps après, on vit tomber deux météores ignés (globes de feu) comme deux ans auparavant. (B. ; C. A. et V. H.)

1680 – 24 juillet, en plusieurs endroits de la Suisse. Les secousses, suivies d’un long murmure pendant plusieurs minutes, furent violentes à Bâle, et après, orages, grêles et pluies extraordinaires. (B. ; C. A. ; V. H.)
11 décembre, secousse à Bâle. (V. H.)

1682 – 2 mai, entre 2 et 3 heures du matin, puis le 7, le 12 et le 13, dans toute la Suisse, la Savoie, la Bourgogne, l’Alsace, la Champagne. Le tremblement de terre, léger à Paris, fut très fort à Remiremont où les maisons s’écroulèrent. Des flammes sortirent de terre en plusieurs endroits. Bruits sous terre et dans l’air. On cite encore comme ayant ressenti les secousses : Genève, Bâle, Strasbourg, Bar-le-Duc, Nancy, Metz, Auxerre, Troyes, Reims, Laon, Sens, Orléans, Joinville, Vesoul, Dôle, Mâcon, Dijon… Elles se ressentirent jusqu’en Provence. (C. A. ; V. H. ; B. ; Spon, Hist. de Genève, t. I p. 555 ; Richard, Hist. des Mét., t. VIII p. 495 ; Vassali Eandi, Rapport sur les tremblements de terre du 2 avril 1808, p. 28.)
Les secousses du 2 et celles du 13, à la même heure, paraissent avoir été les seules remarquables.

1684 – 26 février, entre 8 et 9 heures du soir, dans toute la Suisse, maisons renversées, particulièrement dans le Haut-Valais et à Bâle. (V. H. ; B. et C. A.) Secousses dans le Poitou, le Limousin et en Lorraine. (V. H.)

1690 – 5 décembre, en Souabe, tremblement de terre du sud-ouest au nord-est. Les secousses furent violentes et s’étendirent jusqu’à Strasbourg, Heidelberg et Francfort. Elles eurent lieu vers 3 heures du soir. (C. A. ; V. H. ; Langlois, Dict. de Géog. T. I, p. lxvi.)
(C’est la première fois que, pour ce catalogue, la direction des secousses se trouve mentionnée. C’est seulement vers le milieu de ce siècle qu’on a commencé à noter cette circonstance essentielle du phénomène.)

1691- 4 janvier, secousse à Bâle. (V. H.)
26 janvier, à 6 heures du matin, à Bâle encore. (B. et C. A.)
19, 20 et 21 février, secousses nombreuses à Laybach, Carlstadt, le long du Necker. La première fut la plus forte ; on les ressentit à Venise, à Bâle, à Metz (trois localités où elles furent très fortes). Direction de l’est à l’ouest ; arbres déracinés, terre entr’ouverte. (C. A. ; V. H.)

1711 – 9 février, entre 4 et 5 heures du matin, tremblement de terre à Zurich et à Bâle, les eaux du Rhin bouillonnaient. (C. A. ; V. H.)

1721 – 3 juillet, à 7h 45 du matin. Dans presque toute la Suisse, tremblement de terre précédé de murmures souterrains : murs fendus, cheminées renversées. On distingua deux secousses, deux allées, deux venues, d’un mouvement horizontal de l’est à l’ouest : odeur forte, froid très piquant immédiatement après. On les ressentit à Mulhouse. (B. ; C. A. ; V. H.)

1728 – 3 août, entre 4 et 5 heures du soir, à Strasbourg, violent tremblement de terre qui endommagea la cathédrale. Le Rhin gonfla jusqu’à la hauteur d’une pique. Plus violent encore à Genève, à Bâle et à Berne. Les secousses furent ressenties à Mayence, Francfort, Worms et Mannheim (B. ; C. A. ; V. H. ; France pittoresque, art. Strasbourg.)
Le lendemain, à 3 heures du matin, à Strasbourg, encore une secousse. (V. H.)

1743 – 8 octobre, secousse à Bâle. (V. H.)
8 novembre, nouvelle secousse très sensible avec bruit souterrain, en 7 et 8 heures du matin. (B. ; C. A. ; V. H.)

1755 – 1er novembre, à 9h 20 du matin, terrible tremblement de terre de Lisbonne, ressenti dans presque toute l’Europe, en Afrique et même en Amérique.

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On le ressentit en France, principalement dans l’ouest et le Midi. Les eaux parurent bouillonner et changèrent de couleur. La même chose se fit remarquer sur le lac de Genève. En Alsace et à Bâle, les secousses n’eurent lieu qu’entre 3 et 4 heures du soir. Le Poitou, la Bretagne, la Normandie ne furent pas épargnés. La secousse fut violente à Caen.
9 novembre, à 3 heures du soir, secousses à Besançon, Genève, Bâle et aux lieux de la Suisse, les eaux des lacs de Genève et de Zurich furent agitées dès les 2 heures et un quart. Il y eut des secousses presque chaque jour du mois au Portugal, en Espagne, sur les côtes d’Afrique, en France, en Suisse et dans d’autres contrées de l’Europe. (C. A. ; B. ; V. H.)
9 décembre, à 2h 30 du soir, nouvelles secousses en France, à Mulhouse, Besançon, dans la Franche-Comté et le Lyonnais. Bâle et Genève les ressentirent. Il y en eut de simultanées à Lisbonne. (B. ; C. A.)
13 décembre, légères secousses à Strasbourg, Huningue. (C. A. ; V. H.)

1757 – 18 janvier, en Alsace et dans la Franche-Comté, quelques secousses. (C. A.)
6 août, tremblement de terre à Bâle. (V. H.)

1767 – 13 avril, à 1 heure du matin, quelques secousses à Mulhouse. (C. A.)

1774 – 10 septembre, à 4h 30 du soir, plusieurs secousses de l’ouest à l’est, à Strasbourg, Belfort, Besançon et Bâle. (V. H.)

1780 – 11 décembre, tremblement de terre à Haguenau, en Alsace. (Cotte, Mém. des savants étrang.)

1784 – 29 novembre, à 10h 10, tremblement de terre à Strasbourg et surtout dans la partie méridionale de l’Alsace, ressenti en Suisse, Savoie et en Allemagne. (Mém. de l’acad. De Dijon, an 1789, p. 79)

1788 – 30 mars, secousses à Bâle. (V. H.)
1790 – 4 juillet, secousse à Bâle. (V. H.)
1792 – 9 mars, secousse à Bâle. (V. H.)
1796 – 20 avril, secousse à Bâle. (V. H.)

1798 – 14 mars, vers 10 heures du matin, secousse très violente à Sarreguemines, Bliastel et autres communes du département de la Meurthe. Elle a été si forte à Bitche qu’elle a soulevé une partie de la voûte du pont. La circonférence dans laquelle elle a eu lieu renferme plusieurs mines de houille, dont une, pareille à la Solfatare de Naples, brûle continuellement. (M. U.)

1801 – Nuit du 10 au 11 septembre, à Neuf-Brisach et Colmar, une secousse du nord au sud. (V. H. ; M. U., an IX.)

1802 – 2 janvier, à 6h 45 du matin, à Strasbourg, tremblement de terre du nord au sud. Inondations presque universelles depuis un mois. (M. U., 20 nivôse an X).
23 janvier, le soir, à Strasbourg, une secousse. (V. H.)
8 ou 11 juillet, à 9h 53 du soir, à Strasbourg, une secousse assez violente. (J.D., 25 messidor et M. U., 28 messidor an X.)
11 septembre, à 7h 30 du matin, à Strasbourg, secousse assez forte, dirigée du sud-ouest au nord-est.
Le 12, à 6h 36 du matin, une nouvelle secousse et une heure après, une autre plus forte. Un violent vent du sud accompagnait le phénomène.
Le 13, quatre nouvelles secousses, dont la première a duré plus d’une minute.
Le 14, à 2 heures de la nuit, nouvelle secousse assez faible, et à 7h, commotion violente avec bruit souterrain.
Le 15, un peu avant minuit, quelques secousses encore. Direction constante du nord au sud. Dans les maisons on a ressenti la secousse du 12, du haut en bas, comme la chute d’un poids qui tombe avec violence et remue la maison. (J. D., 30 fructidor, an X)
23 octobre, à 7h 30 du matin, à Strasbourg, nouvelle secousse.
Le 24, nouvelle secousse encore, assez forte.
Le 8 novembre, à 11h 30 du soir, à Strasbourg, nouvelle secousse. C’est la plus forte de toutes. On la ressentit à Wissembourg.

1818 – 19 février, à 10h 30 du soir, à Rouffach, Soultz et Belfort (Haut-Rhin), forte secousse ; la ville voisine de Colmar ne s’en est pas ressentie. (C. P., t IX, p. 433 ; G. ; J. D., 6 mars ; Journal de Phys., t. LXXXVIII, p. 35.)

1823 – 21 novembre, à 9h 30 du soir, à Strasbourg, Schelestadt (Sélestat), Fribourg, Brisach, assez fortes secousses dirigées de l’ouest à l’est et accompagnées d’un bruit sourd à peu près semblable à celui d’un fort coup de vent. (C. P., t. XXIX, p. 439 ; G.)
7 décembre, à Bâle, une secousse. (V. H.)

1825 – 23 décembre, à 5 heures du matin, à Strasbourg, secousses sensibles du nord-est au sud-ouest ou du nord au sud. On les ressentit en même temps à Kehl et à Offenburg, mais moins fortement qu’à Strasbourg où le temps était calme et le ciel couvert ; il soufflait un léger vent du sud. Le guetteur de la cathédrale sentit son bac s’ébranler vers 4h 45, puis suivirent trois ou quatre secousses ; auparavant il avait entendu un mugissement extraordinaire dans l’air. (Le Constit., 28 déc. ; C. P., t. XXX, p. 414 ; G. et V. H.)

1829 – 7 août, à 3 heures du matin, à Colmar, Belfort, Saint-Dié, Strasbourg, plusieurs secousses accompagnées d’un bruit semblable à celui d’un tonnerre lointain. Direction du nord au sud. Elles furent plus fortes dans les montagnes que dans les plaines. (Le Globe, 9 septembre ; Bulletin de Férussac, octobre ; C. P., t. XLII, p. 349 ; G.)

1830 – 23 novembre, à 6 heures du matin, à Mulhouse, Saint-Louis, Bâle, Strasbourg, Mülheim, Lorrach, plusieurs secousses précédées d’une détonation semblable à celle d’une pièce de gros calibre. Direction du sud-ouest au nord-est. (C. P., t. XLV, p. 402 ; V. H.)

1836 – 5 novembre ? Le Journal des Débats, n° du 30 janvier 1837, à la date du 24 janvier, parle d’un tremblement de terre, ressenti depuis peu à Altkirch. Ce fait serait-il concomitant des violentes secousses ressentie le 5 novembre, à 7 heures du matin, dans la partie nord-ouest de la Suisse où leur direction a été du sud au nord ? M. Antoine Colla, qui les a consignées dans la Biblioteca italiana, ne cite aucune localité.

1837 – 24 janvier, à 1h 58 du matin, à Altkirch, Besançon, Bâle, Berne, Soleure et Constance, trois secousses avec bruit assez fort. Direction du nord au sud.
19 février, à 7h 30 du matin, secousse à Bâle. (A. Colla, Ann. Astr., an 1839)
30 octobre, quelques minutes avant 11 heures du soir, à Mulhouse, une assez forte secousse dans la direction de l’est à l’ouest. (J. D., 18 oct. ; A. Colla, ibid.)

1843 – 15 janvier, vers 4 heures du matin, à Strasbourg, deux légères secousses plus sensibles en rase campagne. (Courrier Français, 20 janv.)
25 mars, à 7h 30 du matin, à Huningue, une secousse ; plus violente à Bâle. Dans cette dernière ville, quelques personnes assurent y avoir ressenti dès la veille quelques légères secousses. (G. F., 30 mars ; le Courrier Français du 31)
21 décembre, à 10 heures du soir, à Giromagny, Rougegoutte (Haut-Rhin) et une grande partie de l’Alsace, une assez forte secousse de 2 secondes. Elle a été précédée d’une clarté si vive qu’elle a effacé la lumière des chandelles. Dans la vallée de Munster, la lumière a embrasé tout l’horizon et égalé, dit-on, celle du jour ; la secousse a été ressentie fortement. Dans certaines localités on n’a pas éprouvé de secousse, on n’a pas entendu de détonation, mais on a aperçu la carté. (National, 29 déc. ; Q. , 30 déc. ; Ph., janv. 1844) –  Chute d’une météorite ??

1855 – 25 juillet, entre midi et 1 heure, à Mulhouse, on a éprouvé trois secousses qui ont duré quelques secondes. Une cinquantaine de cheminées sont tombées. Le centre de ce tremblement se trouvait dans le Valais, à Viège qui fut presque détruit. Les secousses se propagèrent au sud jusqu’à Gênes, au nord jusqu’au-delà de Mayence. (A. Favre, Mémoires sur les tremblements de terre ressentis en 1855).
Abréviations des références citées par Alexis Perray
C. A. = Collection Académique, (tome VI de la partie française)
B. = Bertrand, Mémoire sur les tremblements de terre
V. H. = Von Hoff, Chronik der Erdbeben
C. H. = Joannis Trithemii, Chronicon hirsaugiense
L. = Lycosthènes, Prodigiorum ac ostentorum Chronicon
F. = Fritschius, Catalogus prodig. ac osteni
M.D. = Marlène et Durand, Novus Thesaurus Anecdotorum
C.P. = Annales de chimie et de physique, par MM. Gay Lussac et Arago
H. = Huot, Cours de géologie
G. = Barnier, Traité élémentaire de météorologie
M. U. = Le Moniteur universel et Gazette nationale
J. D. = Journal des débats et Journal de l’Empire

 

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Et si une telle catastrophe survenait maintenant ?
Selon les sismologues, un séisme d’une telle amplitude peut se répéter tous les 1000 ans. L’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) de Suisse, n’a pas négligé cette éventualité et a organisé une simulation d’un tremblement de terre qui surviendrait dans la région à cheval sur la Suisse, la France et l’Allemagne. Il toucherait environ 6,2 millions de personnes dans la région tri-nationale, ferait 6000 morts, 18’000 blessés graves, 45’000 blessés légers et 30’000 disparus.
fleche  Lire l’article sur le site de swissinfo.ch

fleche Consultez également le dossier « Bâle se souvient du séisme historique de 1356 » – En 2006, la ville de Bâle a commémoré le tremblement de terre qui a dévasté la ville il y a 650 ans.

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Site des séismes en direct

 

Sources :
Mémoire sur les tremblements de terre ressentis, en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne – Alexis Perrey, novembre 1844
Site du musée de Sismologie et collections de Géophysique – Strasbourg
– Site de seismo.ethz.ch
Article sur le site de swissinfo.ch

Images :
– Karl Jauslin (1842-1904), Erdbeben von Basel
– Sebastian Münster (1488-1552), Conséquences d’un séisme, sculpture sur bois, 1550
– Anonyme : Le séisme de Lisbonne en 1755

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